Focus sur le parcours d'une Inseecoise - Bérangère FANTIN (INSEEC - Paris 2001)
Bérangère FANTIN (INSEEC - Paris 2001) "Dire que j’avais rêvé d’être entrepreneur dès mon plus jeune âge serait vraiment mais vraiment mentir…" Quand je pousse les portes de l’INSEEC Paris en 2001, je ne sais ni ce que je vais faire professionnellement, ni où je serais dans 3 ans (géographiquement…). Après une hypokhâgne et un DEUG d’Anglais Lettres et Civilisation Etrangère, rien ne me prédestine à rentrer dans une école de commerce… Mais la suite de l’histoire démontrera que beaucoup de choses, que j’ai apprises dans cette école, se sont révélées très utiles. L’arrivée sur le marché du travail que je m’imaginais facile, avec un CV et une ligne d’expérience professionnelle (apprentissage), s’avère compliqué. Bref, de postes d’assistantes, en RDV en agence d’intérim, je finis par atterrir…au bon endroit : Lenovo Europe. Imaginez ! Moi qui rêvais d’une certaine forme d’expatriation, j’ai :
Pendant 10 ans, tout se passe super bien. J’ai des promotions, suis reconnue pour mon travail. D’assistante, je passe manager puis je prends la tête de la communication en France. Sur le papier, le parcours parfait, idéal, auquel la jeune diplômée à la recherche de reconnaissance aspirait… Dans les faits, cette jeune travailleuse a aussi eu 2 enfants et acheté une maison avec 2 ans de travaux. Elle a également accepté tous les nouveaux projets qui se présentaient car elle avait envie de prouver, de réussir, de prendre des responsabilités. Stratégie d’influence, lancement des réseaux sociaux pour le segment BtoC, réalisation d’une stratégie de communication interne pour gérer la multiplication des recrutements nécessaires au développement de l’entreprise. Elle ne sait pas dire non … Bref, en 2015, sa tête, son corps, tout dit stop…La chute est rude, le choc inévitable. De « high potential », la manager vedette passe à paria. Le mal est fait, le retour à un poste aménagé impossible. Cette descente aux enfers durera 3 ans. 10 kilos en moins, plusieurs mois en ermite et un cancer plus tard, une renaissance est possible. Tout est à réapprendre : la confiance, les compétences, le relationnel…tout. Mais un accompagnement adapté me fournissent des fondations solides pour reconstruire. Les priorités sont redéfinies :
En 2019, je trouve le fil rouge que je tiens encore aujourd’hui dans ma main et qui conduit toutes mes décisions, mon énergie, mon quotidien : la prévention santé et plus précisément tout sujet ayant la capacité à nous prémunir de la maladie et du mal-être. La société s’appellera Bibi L’a Fait, car finalement, elle l’a fait et la volonté peut être un moteur de changement pour tous. A condition de le vouloir. Être un couteau suisse, comme doit l’être un entrepreneur, ne s’invente pas, mais les études que j’ai faites ont certainement aidé. Pendant 2 ans, je me suis soignée contre ce crabe qui m’a rendu finalement la vie. Il y a vraiment eu un avant et un après. Consommer différemment, penser différemment, notre quotidien a changé à cause de la maladie mais aussi grâce à elle. Aujourd’hui, je suis formatrice en santé environnementale et chargée de prévention. J’accompagne tous les ans des centaines de personnes sur le chemin d’une vie plus saine mais aussi plus sûre. 40% des cancers peuvent être évités en changeant des habitudes comme l’alimentation, la consommation d’alcool ou encore l’utilisation que nous faisons des produits ménagers et des cosmétiques en tout genre. Je choisis les conditions dans lesquels je travaille : bienveillance, partage et écoute sont mes maitres mots. Je choisis avec qui je travaille : avec mes offres entreprise, je qualifie les besoins mais je ne fais pas du loisir créatif ! Mes ateliers avec réalisation de recettes sont un vrai accompagnement au changement et non un moyen de divertir en entreprise, Je choisis ce que je donne : en travaillant avec mes partenaires associatifs que sont La Ligue Contre Le Cancer et l’association WECF France, je prends le temps qu’il faut ; je sais aussi que je ne vais pas tripler mon chiffre d’affaires mais je m’en fiche, là n’est pas mon but. Aujourd’hui, je suis à ma juste place : celle où tous les matins quand je me lève le soleil rayonne. Moins de stress, beaucoup d’autosatisfaction et pas de course à la réussite. J’ai tout ce dont j’ai besoin, une vie de famille pleine d’amour et un métier passion. En 2001, quand je suis rentrée à l’INSEEC Paris, on m’a demandé une phrase qui résume qui je suis. J’ai dit : « Quand on veut, on peut. » Aujourd’hui, je sais qu’avant toute chose, il faut s’écouter et suivre ses intuitions. => N'hésitez pas à faire un tour sur : https://bibilafait.com/ |

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